• Alors que certains trouvent dans le métro le refuge matinal pour espérer quelques heures de sommeil que la nuit vagabonde ne leur a pas offerte, la population sous-terrienne active se rend sur leur lieu de travail les yeux mi-clos.
    Encore plein de sommeil, leurs rêves semi-évanouis, se mélangent avec la lumière acide, pas même une simulation de l'aube des rames qui ronflent et bercent d'illusions.

    Automates actifs ou vacataires passifs, le métro est un dortoire !


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  • Scène récurrente. Un usager du métro qui empreinte les escaliers qui mènent vers les étages inférieurs ou supérieurs de la station s'arrête brutalement au beau milieu alors que la foule se presse et se trouve par la gêne occasionnée, obligée de contourner l'obstacle. Cet individu ne semble pas être interpellé un seul instant par l'embouteillage qu'il crée. De trois files, la circulation humaine se réduit sur deux. La cause de tout cela ? Le téléphone portable de l'usager vient de sonner ! Il est important, essentiel, voire vitale de tout de suite trouver et répondre là, ici, au beau milieu des escaliers à cet appel !


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  • Ligne 9. 9h30. Je suis ravie de voir arriver mon métro malgré l'annonce de perturbations qui tourne en boucle. Peu de monde sur le quai. Peu de monde dans la rame. La grève n'a pas dû être bien suivie ou bien les usagers se sont arrangés autrement. A quelques mètres à peine de moi, j'entraperçois le jeune homme aux cheveux longs que j'ai déjà croisé quelques fois à cet même heure. La différence est que ce matin, il semblait réveillé ! L'oeil alerte, je crois même qu'il m'a regardé. Vu je ne sais pas. Dans le métro on regarde beaucoup de choses mais on ne les voit pas toujours. Vision passive. On apprend à être là, sans y être vraiment. Toujours est-il qu'il m'a semblé que ce matin ses yeux était animés d'une conscience. D'habitude, il me semble si fatigué...


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  • Le métro, source d'inspiration ? Si, si c'est possible ! Source d'exaspération aussi ! Du tellement rien au trop de tout, le métro peut vous laisser un sentiment de vide immense ou d'indigestion nauséeuse. Des quais déserts où règnent une atmosphère angoissante à ceux bondés d'âmes angoissés à transporter, des corps qui se croisent aux regards qui se toisent, des besoins qui s'expriment aux désirs qui se compriment, le métro est en prise à nos états alors que l'état est en crise !

    C'est en tant que passagère de cette vie sous-terrienne, entre brèves constatations et ressentis insaisissables, au fil des stations, comme ces images qui défilent et disparaissent à l'allure du métro qui s'élance vers la prochain arrêt, que le Métro c'est trop va s'écrire...


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